Introduction :

La chirurgie est un moyen thérapeutique indispensable à la santé de la population.

Cependant son bénéfice peut être limité par la survenue des infections du site opératoires

(ISO). Ces infections représentent une préoccupation en matière de morbidité, mortalité,

prolongation de la durée d’hospitalisation et de surcoût pour les systèmes de santé. Notre

objectif est d’estimer le taux d’incidence des ISO, et d’en déterminer les facteurs associés.

Matériel et méthode :

C’est une étude prospective d’incidence effectuée au niveau d’un hôpital de 500 lits.

La population est représentée par les patients opérés sans mise en place d’implants dans les

services de chirurgie (chirurgie générale, orthopédie et traumatologie, chirurgie infantile et

centre anti cancer) pendant trois mois avec un suivi de 30 jours à partir de la date de

l’intervention.

Résultats :

La population d’étude est constituée de 216 patients. Le taux d’incidence des ISO est

6,9 %. Les ISO profondes sont les plus dominantes (53,3%) suivies par les ISO superficielles

(33,3%) et l’infection d’organe/cavité (13,3%). Les facteurs associés à la survenue des ISO

sont la présence des tares, le score ASA ? 3, le score de NNISS et le caractère urgent de

l’intervention.

Conclusion :

Le taux d’incidence des ISO au niveau du notre hôpital est supérieur à ceux des pays

développés disposant de programmes de lutte contre les infections associées aux soins. Il est

indispensable de réactiver le comité de lutte contres les infections nosocomiales au niveau

de notre établissement afin de mettre en place un système de surveillance de ces infections

et élaborer un programme de lutte.

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